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[ABD - Sup EDDA] Le vent du passé [PV Ezarel]

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Dim 23 Mai - 15:21
Soigneusement vêtue, Edda attendait tranquillement devant le sentier qui la mènerait au sein même de la forêt des réfugiés. Le temps était clément en cette période de l'année et le vent qui chantait entre les branches de la cime des arbres étaient particulièrement agréable à ses oreilles. Immobile, les yeux clos, la tisseuse d'âme attendait simplement que son collègue de cueillette ne finisse par la rejoindre. Oh il n'y avait pas de retard, juste une dragonne ayant prit beaucoup d'avance pour pouvoir simplement profiter de cette nature qui lui contait nombre d'histoire du passé. Autrefois elle vivait à sa lisière. Dans un village probablement abandonné à présent.
A ses pieds se trouvait un jeune Braukwin, dont les fleurs commençaient à peine à éclore. Le félin ronronnait d'ailleurs doucement, offrant un réconfort de plus. D'ailleurs, c'était la première fois qu'elle l'emmenait avec elle, pour une expédition. Pour une collecte de plante divers, afin de redonner meilleur allure aux stocks de la Garde. Mais la dame ne se faisait guère de soucis. Si Lys avait quelques mimiques félines de son âge, il s'assagissait au file du temps. Et elle comptait sur lui, dans le futur, pour l'aider à porter ce qu'elle pouvait trouver.

Malgré tout cela, Edda était un peu nerveuse. Si elle avait l'habitude d'aller faire quelques cueillettes depuis qu'elle avait rejoint les Gardes, c'était la première fois qu'elle s'y aventurait avec Ezarel Alanwë. Et comme souvent, lorsqu'elle avait à faire à une personne qu'elle connaissait bien trop peu, nombre de questions lui venaient en tête. Est-ce que ça se passerait bien ? Que se passerait-il, si elle venait par briser sa couverture, pour une raison x ou y ?...
Ce fut d'un mouvement de tête, comme venant à la secouer, qu'elle souffla les mauvaises idées qui venaient s'amonceler. Qu'elle tenta de se dire que tout ce passerait bien. Comme toute les autres fois. Pourquoi est-ce que cela changerait ?... Il fallait juste... Qu'elle continu de faire comme elle l'a toujours fait. Alors au lieu de continuer de se poser divers questions qui n'auront pas de réponse pour le moment, elle finit par attraper son sac pour en sortir la petite liste qu'elle c'était faites.

- Voyons... - D'une voix calme, elle entreprit de citer chacune des plantes qui se trouvaient sur sa liste, mémorisant ainsi en même temps les végétaux en question, histoire de pouvoir réagir si l'un d'eux passaient sous ses yeux... Lorsqu'elle termina la liste, elle laissa échapper un léger soupire, prenant un air pensif alors que ses iris rougeoyante se posaient sur l'entrée de cette forêt... - Si j'arrive à obtenir quelques graines, je pourrais ainsi essayer d'en cultiver certaines directement sur place... Hm... Celles de l'an dernier n'ont malheureusement rien donné... Mais il faut que je vois à régler encore quelques paramètre... Trop de lumière, beaucoup trop de lumière... Peut-être si...!!

Tout en parlant, en réfléchissant à voix haute, elle c'était mise à faire les cent pas. C'est en faisant ainsi un demi-tour, qu'elle c'était finalement rendu compte que son comparse d'expédition était présent. Depuis combien de temps ? Avait-il seulement tenté de faire savoir qu'il était là ?... Prise dans ses pensés, il était fort probablement qu'elle n'ait pas bien fait attention. Et ce n'était surement pas avec son jeune familier, restait d'un calme olympien, qu'elle aurait put se poser la moindre question.

- Je... Hm. Veillez me pardonner.

Et tout en faisant attention de se tenir droite, elle esquissa un sourire, tâchant de cacher au mieux, le malaise naissant qui s'installait de son côté. Comme souvent lorsque sa solitude était brisé. Lorsqu'il ne s'agissait pas d'une personne qu'elle connaissait assez.
Ezarel Alanwë
Chef de la Veillée d'Absynthe
Ezarel Alanwë
Chef de la Veillée d'Absynthe
Monde : Eldarya
Race : Elfe
Magie : Pacte avec la forêt des Réfugiés
Affinité Cristalline : Bleue
Grade : Chef de la Veillée Absynthe
Humeur : Concentrée
Nombre de messages : 12
Double comptes : Nevra Allanghàn
Mar 25 Mai - 22:38
        Ezarel s’était levé avec les Becketts, aux aurores. Il avait souri en voyant Sélénia couchée à ses côtés avec son habituel air d’ange qui contrastait avec la tornade qu’elle était une fois réveillée. Il l’avait serrée précieusement dans ses bras et avait déposé un baiser dans le creux de son cou avant de lui murmurer qu’il devait y aller. La jeune femme ne lui avait répondu que par un gémissement ensommeillé qu’Ezarel avait traduit par « Bon courage, mon amour ». Et c’était tout ce dont il avait besoin pour commencer sa journée de travail. Il avait exécuté sa routine matinale par automatisme et s’était préparé pour son expédition.
       Quelques jours auparavant, il s’était vu confier la mission d’aller explorer la forêt des Réfugiés pour trouver quelques plantes rares. Si au début, il avait été surpris de se voir attribuer cette mission, il s’était dit que son chef avait une bonne raison pour l’avoir choisi, lui. Une « bonne raison » qu’Ezarel connaissait. Il regarda un instant sa main gauche où ondulaient les lignes blanches de son tatouage, le sceau de son pacte avec la Forêt des Réfugiés. Qui était plus indiqué que le vassal de la forêt pour en débusquer les trésors ?


       Il avait aussi appris qu’il n’irait pas seul. Tout gradé de l’Absynthe qu’il fut, il n’était pas contre avoir un compagnon de voyage tant que celui-ci savait faire son travail et surtout, était capable de rester tranquille. Ezarel était le genre de personne qui aimait sa sérénité, même en mission. Il n’y avait pas beaucoup de fauteurs de troubles qui trouvaient grâce à ses yeux : en vérité, seuls Nevra et Sélénia pouvaient faire les excentricités qu’ils voulaient sans le faire partir en vrille. Mais malgré les quelques réserves que l’elfe pouvait émettre dans sa tête, cela ne l’empêchait pas de se préparer pour la mission. Il boucla sa ceinture de travail autour de sa taille et glissa différentes fioles dans les compartiments prévus à cet effet. Nombreuses étaient les potions iridescentes aux lueurs mouvantes caractéristiques de potions explosives. Bien qu’ils ne devraient pas avoir de problèmes sur la route, Ezarel, en bon Incantateur de Catastrophes, ne pouvait partir sans être pleinement préparé à devoir se battre. Il accrocha Alquaramë, sa fidèle rapière, contre sa hanche gauche. Et il était fin prêt.
       Il quitta ensuite le quartier général et marcha d’un bon pas jusqu’aux portes. Il fut surpris d’apprendre par un collègue que sa camarade de voyage était déjà partie vers la forêt. Cela ne lui plaisait pas trop mais il décida de ne pas trop y penser, sans doute que sa collègue avait une raison d’avoir pris de l’avance, peut-être même qu’elle n’était pas si loin.


       Cette seconde hypothèse se vérifia quand il la trouva à l’orée de la forêt en train de faire… les cents pas ? Ezarel haussa légèrement les sourcils en ralentissant son rythme de marche à mesure qu’il s’approcha de cette femme qui allait et venait sur quelques mètres d’herbe. Elle semblait prise dans ses réflexions, voilà qui était très imprudent, à l’extérieur du quartier général. Mais bon. Un peu d’insouciance ne pouvait pas faire de mal, ce n’était pas comme s’ils étaient dans un monde en guerre, après tout. L’Histoire rélévait que les temps troublés étaient derrière eux et Ezarel avait du mal à imaginer un élément perturbateur à leur quiétude pluricentenaire. Tant qu’ils restaient loin des humains, tout irait bien.
        L’elfe jeta un coup d’œil au Braukwin qui le regardait d’un air placide tandis que sa maitresse tergiversait dans son coin. Taenmil, son tout jeune Alfeli, piailla à l’attention du familier de la jeune femme, qu’Ezarel mit un petit temps avant de reconnaître comme étant Edda Poethia, une très respectée tisseuse d’âmes. Sans doute que le chant de l’Alfeli fut la raison pour laquelle cette dernière sortit de ses pensées et revint au monde physique pour enfin le remarquer. Il la regarda un moment puis put l’entendre s’excuser.


- Je… Hm. Veuillez me pardonner.
- Ce n’est pas grave, éluda Ezarel. Je m’en serais voulu de couper une telle concentration. Entre Absynthes, on sait à quel point la concentration est précieuse ~


    Il sourit légèrement en finissant de s’approcher de sa camarade. Il resta à une distance raisonnable néanmoins. Là, il sortit le parchemin où la liste des ingrédients à récupérer était écrite.


- Bon… comme tu dois déjà le savoir, on nous demande majoritairement des plantes… il y en a qui sont très rares… et qui sont loin d’ici, ça va nous prendre un certain temps… tu as bien pris ce qu’il faut pour une longue expédition ?


    Ce n’était pas tant qu’il prenait Edda Poethia pour une bleue. Il lui semblait qu’elle avait largement fait ses preuves dans la Garde. Mais voilà, Ezarel était du genre méticuleux – pour ne pas dire chiant – et rien ne lui serait plus pénible que quelqu’un de trop peu préparé qui finirait par se plaindre du manque de ressources, fût-ce une aînée qui n’avait plus rien à prouver à qui que ce fut. L’alchimiste préférait partir sur de bonnes bases quitte à passer pour un sale con plutôt que de vraiment l’être quand il se rendrait compte qu’il devrait materner une personne pas assez pointilleuse.
    Il commença à s’enfoncer dans la forêt tout en parlant avec sa camarade, bagages sur le dos. Il espérait que tout se passerait pour le mieux avec elle parce qu’ils en auraient pour un moment à se supporter.
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Mer 26 Mai - 14:25
Le chant de l'oiseau, et le miaulement léger qu'avait laissé échappé Lys en réponse, fut effectivement un facteur. De la reprise de conscience de la dame aux yeux rubis. Ainsi donc, après avoir posée le regard sur son camarade d'expédition, elle n'avait pas manquée de s'excuser. Néanmoins la réponse que lui offrit celui-ci, ne fit que renforcer un sentiment de honte qui l'avait prise à cet instant. Ce laisser autant distraire par ses propres pensés... Il y avait bien d'autres endroits pour ça. Plutôt qu'ici, à l'entrée de cette forêt.

Elle le laissa approcher du coup, avant de reposer les yeux sur sa propre liste, lorsqu'Ezarel sorti la sienne. Elle acquiesça en silence lorsqu'il vint à rappeler le but de l'expédition, avant de poser les yeux sur le sac posé à même le sol non loin. Si elle était prête ? Bien sûr qu'elle l'était. Mais non, elle ne prit nullement la mouche, ne s'imaginant même pas un instant que ses propres capacités soit remises en question. Faire une vérification n'était jamais de trop après tout. Elle-même prenait le temps de vérifier trente milles fois si elle n'avait rien oublié d'ailleurs. Et avec le temps, elle avait prit l'habitude de préparer les choses comme le ferait une simple Faery.

- Oui, bien sûr. J'ai préparé quelques fioles de potions divers de soin hier au soir, d'ailleurs. Quelques unes de brume si jamais. Je n'ai pas l'habitude d'aller sur le terrain en temps normal, mais les expéditions de recherches florales me sont bien connu, ne vous en faites pas.

Dire que beaucoup pensaient qu'elle était bien incapable de se défendre. C'était un rôle qu'elle se devait de jouer, et qui lui convenait plutôt bien au final. Les combats n'avaient jamais été son truc. Blesser autrui n'avait jamais été une chose qu'elle souhaitait faire, puisse-t-il être le plus pourris d'entre tous. Alors si les autres pensaient qu'elle ne savait pas se défendre... Cela l'arrangeait assez.

En tout cas, la dame rangea ensuite sa liste, avant d'attraper son sac pour le remettre sur ses épaules. Emboitant rapidement le pas du gradé. S'engouffrant ainsi dans la forêt des réfugiés, cet endroit qu'elle appréciait tant.

- D'ailleurs, je sais que nous arrivons à la fin de la période de fleuraison des fleurs de Lune. J'apprécierais pouvoir revenir à Eel avec quelques graines de cette petite plante. Ses pétales sont parfaites pour rendre des breuvages moins amère. Cela facilite la prise de remède pour les enfants et... - Elle s'arrêta soudainement, avant d'avoir un léger rire désolé - Enfin. J'imagine que vous le saviez déjà. En soit les pétales séchés fonctionne très bien, mais j'ai remarqué que des pétales fraiches sont plus efficace, et donc chacune des préparations en demande bien moins pour les rendre plus douce en gout. J'essaie de trouver le moyen d'en faire pousser directement sur place, mais je crois que quelques petites choses m'échappent. Leur fragilité rend l'exercice plus difficile...

Et la voila repartie dans ses réflexions, bien qu'elle semblait plus présente dans la réalité que précédemment. En tout cas, ce petit défit qu'elle c'était donné de faire pousser cette sorte de fleur en particulier, occupait ses temps libres. Mais si elle été parvenu à se faire de petite zone pour cultiver quelques plantes rares, la fleur de lune, plus fragile et demandeuse de plus d'ombre et d'humidité, restait pour le moment un échec.
Ezarel Alanwë
Chef de la Veillée d'Absynthe
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Dim 30 Mai - 11:26
- Oui, bien sûr. J'ai préparé quelques fioles de potions diverses de soin hier au soir, d'ailleurs. Quelques-unes de brume si jamais. Je n'ai pas l'habitude d'aller sur le terrain en temps normal, mais les expéditions de recherches florales me sont bien connues, ne vous en faites pas.
 
       Ezarel hocha la tête en guise d'approbation, un sourire étirant le coin droit de ses lèvres alors qu'il avait toujours le regard porté sur la liste qu'il connaissait pourtant déjà par cœur. Il fallait dire que la préparation d'Edda ne souffrait d'aucune faille : il appréciait quand ses camarades d'expédition étaient suffisamment conscients d'eux-mêmes pour se préparer en conséquence et combler les lacunes. L'alchimiste estimait qu'il n'y avait aucune honte à préférer la fuite à l'affrontement : un Gardien était bien moins utile lorsqu'il était mort et savoir battre en retraite face à un ennemi trop robuste était, à son sens, une preuve de sagesse. Faire taire sa témérité était une vertu rassurante et bien que l'elfe était parmi ceux parmi l'Absynthe qui se rendaient le plus au front, il n'aimait pas particulièrement se battre non plus.
     Après cet échange, les deux Gardiens se mirent silencieusement d'accord pour commencer l'expédition. Il n'était pas tard, l'astre du jour était encore bien haut dans le ciel, mais il était tout de même plus avisé de se hâter pour rallier plus rapidement les endroits où il était le plus convenable de camper : il fallait éviter les clairières où auraient lieu les parades des familiers en ce début de saison des amours. Ces adorables bestioles avaient la fâcheuse tendance à être frustrés et donc violents lorsqu'on interrompait leurs charmantes danses. Ezarel avait déjà eu affaire à un familier en colère et il n'avait pas spécialement envie de retenter l'expérience.
 
       Pendant qu'ils marchaient, l'elfe regardait méticuleusement autour de lui. Parfois, il s'excusait auprès d'Edda et s'agenouillait devant une plante abimée qu'il soignait avec un instinct qui pouvait paraître déroutant. Sans que l'on ne sache pourquoi - et on évitait de trop questionner cet Ezarel tatillon sur les clichés - l'Absynthe avait un don pour ressentir les plaies de la forêt et pour guérir leurs afflictions. Il psalmodiait quelque chose en langue elfique et la magie opérait, la plante semblait reprendre en vigueur. Puis il reprenait sa route, pressant un peu plus le pas pour combler les retards que ses distractions imposaient.
 
- D'ailleurs, je sais que nous arrivons à la fin de la période de fleuraison des fleurs de Lune, déclara Edda au bout d’un petit moment de marche. J'apprécierais pouvoir revenir à Eel avec quelques graines de cette petite plante. Ses pétales sont parfaits pour rendre des breuvages moins amers. Cela facilite la prise de remède pour les enfants et...
 
       Elle se coupa dans sa phrase et Ezarel tourna la tête vers elle, l’incitant à continuer. Elle eut un léger rire, que l’elfe identifia comme étant la marque de sa gêne.
 
- Enfin. J'imagine que vous le saviez déjà.
- En effet, s’amusa Ezarel, sans moquerie toutefois. Mais je ne suis pas contre un petit cours supplémentaire.
- En soit les pétales séchés fonctionnent très bien, mais j'ai remarqué que des pétales frais sont plus efficaces, et donc chacune des préparations en demande bien moins pour les rendre plus douces en gout. J'essaie de trouver le moyen d'en faire pousser directement sur place, mais je crois que quelques petites choses m'échappent. Leur fragilité rend l'exercice plus difficile...
 
       La remarque ne manquait pas d’intérêt, aussi Ezarel y apporta une réflexion toute particulière. Alors qu’il marchait, l’elfe se perdit dans ses pensées, un index replié devant ses lèvres, le pouce malaxant lentement son menton. Il n’avait jamais fait attention aux vertus gustatives des pétales de fleur de Lune, sans doute parce qu’il ne faisait plus de potions de soin depuis un moment. Il s’était toujours accommodé de leur amertume, estimant que personne n’avait vraiment à faire la fine bouche lorsqu’ils avaient le privilège de recevoir des soins. Cependant, Edda évoquait le confort des enfants et l’alchimiste avait difficilement un argument à abattre pour faire reléguer ceci au second plan. Les enfants n’y étaient pour rien et avaient déjà bien assez à faire dans leurs petites têtes pour en plus devoir subir un traitement immonde. Il repensa un peu à l’ancien lui, le môme désœuvré qui aurait sûrement fait la grimace et aurait refusé la suite des traitements. Son manque d’empathie le vexa un peu contre lui-même mais se reprit bien vite. Au final, la pensée que la bienveillance de Gardiens comme Edda était précieuse prit le dessus. Après un certain temps de réflexion, il hocha la tête puis se tourna vers elle, faisant une pause.
 
- Je ne m’étais jamais penché sur la question mais elle mérite d’être étudiée. J’ai quelques hypothèses concernant la domestication de ses fleurs, on pourrait les essayer sur le chemin, si cela te convient. Mais je ne suis pas sûr que cela fonctionne si tu prends juste les graines. De mémoire, il y a un processus de symbiose qui entre en jeu et si on n’a que les graines des fleurs, ça ne marche pas. Il me semble que ce sont des fleurs à grandes racines, elles ont un grand réseau sous terre qui leur permet de communiquer et de s’autosoigner, mais les racines ont spécifiquement besoin des nutriments d’un lichen particulier pour se développer.
 
       Ezarel se rendit compte qu’Edda était loin d’être la seule à s’épancher longuement sur le savoir qu’elle avait emmagasiné. L’elfe était fait du même bois et il finit par s’excuser à son tour en se grattant l’arrière du crâne.
 
- Tu vois, je suis pareil que toi. Intarissable ! La flore est tellement incroyable, je pense que je pourrais passer ma longue vie à les étudier que j’en apprendrai encore en étant sur mon lit de mort.
 
       Il lui semblait alors que le voyage serait très intéressant. Edda semblait avoir beaucoup de connaissance et s’ils avaient eu accès à de nombreux ouvrages communs durant leur service à la Garde, elle avait probablement un œil différent du sien, un regard duquel il pourrait s’enrichir. Et il ne faisait nul doute qu’il pourrait en apprendre autant à la dame si cela l’intéressait. Il lui proposa d’ailleurs le projet de partages de connaissance le temps de leur voyage, et il lui offrit le droit de le tutoyer parce que de toute façon « il n’était pas mieux que les autres malgré son grade ».
       Ils marchèrent un long moment, ciblant directement les endroits où ils savaient qu’ils avaient de grandes chances de trouver un des éléments de leur longue liste. D’ailleurs, quand il se sentit plus à l’aise en présence de sa camarade, Ezarel se permit de soupirer… puis de râler.
 
- Franchement… notre chef n’a pas géré les stocks… devoir retrouver autant de matériaux dans l’urgence, ce n’est pas sérieux. Peut-être qu’on ne devrait pas chercher à domestiquer que les fleurs de Lune… J’essaierais bien de rapatrier quelques pieds de Vermille, entre autres… 
 
       L’emblème des Incantateurs de Catastrophes brillait fièrement sur le buste d’Ezarel, retenant sa cape turquoise pastel autour de ses épaules. Il avait beau penser ne pas mieux mériter son grade qu’un autre, l’elfe n’en était pas moins un Incantateur de génie, un virtuose de l’alchimie qui avait déjà créé ses propres décoctions. Et parmi elles, il y avait les potions d’Imol’Sang, des préparations aux vertus si horribles qu’elles avaient posé un problème d’éthique lorsqu’il les avait créées et présentées. Les chefs de Garde avaient décidé de confiner les quelques tubes contenant cette potion afin que personne n’y accède : on ne les utiliserait que si la paix était troublée, chose qui était inenvisageable à cette époque. L’elfe ne s’y était pas opposé, lui-même avait été choqué par sa propre découverte. Toujours était-il que depuis, il s’y était fait à l’idée et il tenait vraiment à ce qu’Eel eût de quoi se défendre si les affres de la guerre venaient lécher leurs portes. Et il avait besoin de Vermilles pour cela, il avait bien envie de réussir à les domestiquer, même si ce serait probablement dans le secret de sa chambre toujours fermée.
       D’ailleurs, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’Edda penserait de son projet. Il n’y avait pas besoin d’être un génie ou un paranoïaque pour se douter de ce qu’il en ferait, bien qu'il n'eût jamais dévoilé les ingrédients de sa potion.
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Jeu 3 Juin - 11:59
Le duo avait donc put débuter leur mission. Et la blanche avançait d'un pas tranquille, observant d'un œil curieux le manège du gradé. Oh elle ne lui en voudrait jamais devenir soigner les blessures végétales, en soit, si elle pouvait le faire, sans doute qu'elle le ferait aussi. Néanmoins, cette faculté la questionnée, sans qu'elle n'en vienne à poser la moindre question, se positionnant en simple observatrice. Elle se contentant donc d'un simple hochement de tête lorsqu'il venait à s'excuser d'ailleurs. Et ce petit manège, brisé par quelques conversations classiques, fut finalement brisé par la tisseuse d'âme, lorsqu'elle finit par demander pour les graines. Une simple demande qui était parti sur une discussion plus technique, vis à vis de la façon de cultiver cette plante. Et pour ainsi dire, elle n'en demandait pas tant. Mais cela l'arrangeait bien.

Edda écouta donc attentivement les paroles de l'elfe. Des propos qu'elle connaissait déjà, tout en se rendant compte qu'elle avait omis certaines choses. Finalement, ce n'était probablement un soucis de lumière ou d'humidité. Et ses réflexions furent couper un instant lorsqu'Ezarel fit le lien entre elle qui c'était excusé pour avoir donné des infos qu'il connaissait déjà et lui... Qui en soit faisait pareil. La remarque lui tira un léger rire d'ailleurs.

- La flore est un domaine tellement vaste aussi... Je ne pense pas qu'une vie suffirait à en explorer ne serais-ce qu'un tiers de tout ce qu'elle cache. - Et par vie... Elle pensait en terme dragon, bien qu'elle ne le ferait pas savoir - Mais effectivement, je connaissais tout cela. Cependant... C'est toujours bon de recevoir quelques rappels. Il semblerait que vous ayez posé le doigt sur le soucis principal. Et je ne pense pas que ce soit lié au lichen. Je l'utilise déjà. Je crois que j'ai omis le réseau qu'elles forment entre-elles. Et je me demande... Peut-être qu'une graine à besoin de plante mature, pour pouvoir se développer, comme un enfant à besoin d'adulte pour pouvoir grandir ? Mais on peut évidement tester quelques théories sur la route, cela me... nous ?... Fera gagner un temps précieux.

Et si Edda était connu parmi les gardes, pour être l'une des personnes prenant le temps de s'occuper des plantes qui décoraient le quartier général d'Eel, cela ne faisait que quelques temps, que ces tests pour cultiver elle-même quelques plantes étaient apparut. Et si elle avait jeté son dévolu sur quelques plantes commune pour débuter ses essaie, elle c'était vite tourné vers les plus rare, pensant que de les avoir à porté de main serait plus utile, autant pour eux, que pour la flore en elle-même. Mais si une plante était considéré comme rare, c'était bien pour une raison. Souvent, elles demandaient un environnement bien spécifique, et quelques facteurs qui l'étaient encore plus. Comme la fleur de Lune le prouvait en ce jour.

L'expédition promettait d'être intéressante en tout cas. Tant sur le plan de ses propres recherches, que sur la compagnie qu'elle avait. Edda accepta d'ailleurs bien volontiers l'idée de partage de connaissance, avant de refuser poliment la proposition pour le tutoyer. Oh ce n'était guère une histoire de grade... La dame avait cette tendance à vouvoyer tout le monde, à quelques rares exceptions qui se comptaient sur les doigts d'une main. Dont la majorité n'était plus de ce monde aujourd'hui. En d'autre terme, elle ne le faisait qu'en présence de gens avec qui elle se sentait en confiance, elle sentait plus libre de ses paroles. En un sens, ça lui servait d'aide, pour éviter de déraper, sur des sujets que des oreilles indiscrète ne devraient pas entendre.
Ils continuèrent ainsi leur recherche, commençant déjà a remplir les sacs qu'ils avaient pour pouvoir refaire le stock. Le tout sous les yeux curieux du Braukwin qui tentait d'aider au mieux, présentant parfois quelques fleurs à sa propriétaire, n'arrivant pas encore à bien les différencier. Ni même à comprendre pour le moment, pourquoi elle refusait certaines fleurs.

Puis, lorsque Ezarel prit la parole pour se plaindre, la dame c'était mise à croupie pour récolter une nouvelle fleur qu'elle venait de trouver. Un sourire léger c'était glissé sur son visage, avant qu'elle ne se redresse pour poser ses yeux rubis sur son interlocuteur...

- De la Vermille ? Pourquoi est-ce... Oh.- Il lui fallu du temps pour comprendre. Pour deviner. Et le silence qui s'imposa à elle, ne fut là que pour trahir le fait qu'elle avait plus ou moins comprit. Ce qu'elle en pensait ? Oh, si elle n'aimait blesser qui que ce soit, elle savait que parfois c'était nécessaire. Si elle préférait la paix et les mots pour régler un soucis, elle savait que rester sans défense, incapable de lutter, n'était pas bon non plus. C'était en soit pour cela qu'elle appréciait les gardes. Ici elle pouvait aider a sa manière, sans devoir user de force, puisque c'était d'autre qui s'en chargeait - Je pensais bien tenter d'autre domestication après la fleur de lune. Pour le moment ce ne sont que des tests, mais si cela est possible, l'idée de pousser ça à d'autres essences me parait intéressante. Si nous n'avons guère de problème pour les plantes communes, en ce qui concerne les rares c'est plus... Compliqué. Mais je n'avais pas pensé à la Vermille en soit. Il me semble que le plus difficile pour elle, c'est l'humidité, mais si vous souhaitez vous essayer avec, a votre place je jouerais beaucoup avec la présence de mousse dans les bacs.

Si elle ne se lança pas sur le sujet de l'utilisation de cette plante, elle n'en montrait pas pour autant grand chose concernant ses sentiments à ce sujet. Bien que le blanc qu'elle avait laissé passé pouvait faire penser qu'elle n'appréciait guère l'idée. Ce qui en soit, était en parti véridique. Néanmoins rien de plus n'avait changé dans sa façon d'être, continuant la conversation, sans poser plus de distance qu'elle ne l'imposait déjà depuis le départ. Sans chercher non plus à esquiver le sujet non plus d'ailleurs...
Ezarel Alanwë
Chef de la Veillée d'Absynthe
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Sam 17 Juil - 13:47
       Ezarel acquiesça, l’esprit un peu ailleurs. Les remarques d’Edda ne manquaient pas d’intérêt, aussi était-il en train d’y accorder une attention toute particulière. Le regard en l’air et le menton pincé alors qu’il marchait, il commençait à se demander si cela était une si bonne idée que ça, de ramener des pieds de plantes aux vertus si spécifiques. Il ne pouvait pas sereinement envisager de laisser des Vermilles à la disposition du premier venu. Et il ne tarda pas à en aviser sa camarade de route :

-
Je te remercie pour ton avis, je pense que tu as raison… mais je ne vais pas essayer. Je ne tiens pas à ce que tout le monde puisse avoir accès à cette fleur. À la rigueur, je pourrais commencer à cultiver un petit verger plus ou moins clandestin dans un coin de la forêt, pas trop loin… ou… ou dans ma chambre.

       C’était sans doute un peu égoïste mais cela lui importait très peu au final. Le scientifique qu’il était avait un peu de mal à laisser passer une occasion de mieux comprendre le monde qui l’entourait et de profiter de ce qu’il avait à offrir. Seules ses responsabilités de Lieutenant le retenaient et en cela, cultiver ses plantes dans le secret de sa chambre semblait être le meilleur compromis. Bon, le secret serait partagé par sa compagne mais il doutait qu’elle avait suffisamment de temps à perdre pour le balancer, surtout si cela le faisait évoluer, et faisait évoluer l’Absynthe par la même occasion. Il se contenta de sourire sans argumenter davantage et intima à Edda de reprendre leur route.
       Et il lui importait très peu que ses idées soient validées ou non par la jeune femme, bien que les pensées de cette dernière le rendaient curieux. Ezarel savait ce qui était bon pour lui. Il partait du principe que tant que cela ne faisait de mal à personne, ni ne ruinait sa légitimité quant à son rang, il pouvait bien faire tout ce qu’il voulait. Mais jamais il ne dirait non à un débat : parler et argumenter était bon pour l’esprit et après, il ne tenait qu’à lui de faire ce qu’il désirait de ce qu’il entendait. Il estimait n’avoir de leçons à recevoir que dans la mesure où ceux qui souhaitaient les lui administrer avaient de l’expérience et un plus grand savoir que lui dans le domaine sujet au débat. Pour le reste, les ignares patentés et persuadés de tout savoir pouvaient bien aller se faire voir.

     La suite du voyage fut tranquille. Les deux voyageurs eurent le temps de trouver plusieurs plantes à cueillir et à réunir dans les besaces conçues pour les conserver le plus longtemps possible. Ils marquèrent les emplacements d’autres plantes, tout aussi nécessaires mais si fragiles qu’ils les prendraient sur le chemin du retour. Et arriva le soir où ils purent installer leur petit campement pour la nuit. Voilà une éternité qu’Ezarel n’avait pas dormi à la belle étoile et en soit, l’exercice ne lui avait pas du tout manqué. Mais c’était nécessaire pour renflouer les stocks de sa Garde.
     Alors il décida de se mettre un peu de baume en cœur en enduisant sa nourriture d’une fine couche de miel avant de laisser la brochette griller au-dessus d’un petit feu de camp.

- Eh non, ce n’est pas une légende, souffla Ezarel avec humour. Je suis bel et bien accro au miel.
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