| Une boisson ou un sort [Feat Ajihad]
| | Yukina MiyamaDissidence • Faction Espionnage Monde : Eldarya
Race : Succube/Incube
Magie : Pyrokinésie
Affinité Cristalline : Noire
Grade : Espionne
Humeur : Come and take a walk on the wild side.
Nombre de messages : 26
Crédit de l'avatar : INCONNU- les droits reviennent à qui de droit
Janvier 2020
Cela fait deux ans que le succube avait rejoint les dissidents et qu'elle menait diverses investigations à la recherche d'informations sur les morceaux de cristaux, la veillée ou autres bricoles pouvant être insignifiant pour certains.
Son aire de jeux favorites : les tavernes. C'est fou ce que les gens parlent lorsque leurs remparts sont fragilisés par l'alcool et les courbes d'une divine créature. C'est également dans ce genre d'endroit que la cupidité des hommes est bien supérieure à la moyenne.
C'est ainsi que la jeune femme se retrouva, après 3 jours de voyage, à Tinuviel, berceau des elfes, ville élégante, typique des créatures elfiques. La diva s'était retrouvée ici pour glaner des informations et éventuellement se repaître d'un amant, si possible un elfe, le goût de leur énergie étant d'une subtilité merveilleuse.
Bon, il est vrai que chercher des informations dans ce genre de paradis luxueux était le cadet de ses soucis. La belle tenait surtout à s'amuser.
La jeune succube s'installa près d'elfes déjà bien attaqués par le breuvage. Yukina posa la main sur l'un des elfes.
- Mon bon monsieur, j'ai voyagé 3 jours durant et des brigands m'ont pris le sou, payez-moi un verre ! Lança la charmeuse et l'elfe passa commande auprès du tavernier.
Boisson en main, la demoiselle s'en retourna à une table isolée après un clin d'oeil lancé à son pion. Yukina sirotait calmement son verre, balayant du regard la pièce bruyante.
Ne dégotant aucune véritable information nouvelle, la belle appela un serveur. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, celle-ci se leva et caressa la joue de l'homme.
- Mon cher petit tavernier, paies-moi deux autres verres et n'hésites pas à laisser traîner tes petites oreilles. Pour récupérer des informations des voyageurs présents ici. Tu seras dignement récompensé, souffla la diablesse en faisant glisser sa main le long des pectoraux du jeune homme avant de le pousser du doigt.
Le garçon se mit à exécuter les paroles de la femme commençant par lui servir à boire et continua sa besogne d'écouter les discussions pour avoir bien plus de la part de sa souveraine. Yukina était extatique de voir ce pauvre travailleur passait inaperçu entre chaque table, lui lançant un clin d'oeil ou lui faisant un signe de la main à chaque regard de la part du consciencieux.
La fille de Lilith profitait de sa soirée dévorant du regard toute créature passant devant elle, lorsqu'un jeune garçon s'arrêta devant elle, sourcils froncés, tandis que l'égérie lança un sourire charmeur à ce petit homme.
- Ce n'est définitivement pas un endroit pour les petits garçons. Tu t'es perdu ? S'interrogea la demoiselle.
Dernière édition par Yukina Miyama le Dim 23 Aoû - 14:48, édité 1 fois | 
Depuis 3 ans qu'il était dans la garde, il n'avait pas souvenir qu'on lui ai confié une mission qui demandait de se déplacer aussi loin. Ou bien ça n'était arrivé qu'une ou deux fois, au maximum. Quand il glissa de la charrette qui transportait les marchandises, le jeune homme poussa un long, très long soupir. Une semaine de marche... c'était fou. Et même si le véhicule comportait un siège passager pour permettre de souffler un peu, la majorité du trajet s'était fait à pied, faute de pouvoir y aller à dos de monture volante.
Sa tâche était simple ; escorter un convoi jusqu'à Tinuviel, enchanteresse capitale des elfes, afin de procéder à un échange de marchandises. Oh, non, bien sûr qu'il n'y était pas allé seul. Il venait à peine de rejoindre la Faction des Seigneurs des Bêtes, une mission de cette envergure pour lui aurait été de la folie. Il y avait quelques autres veilleurs expérimentés qui l'accompagnaient, et celui qui secondait l'expédition était justement un elfe de la veillée Obsidienne, aidant un membre de la veillée Absynthe pour tout ce qui concernait les plantes ou composants alchimiques divers. L'Obsidienne avait d'ailleurs regardé Ajihad avec un drôle d'air, en se demandant s'il n'était pas un peu risqué d'assigner un gamin à ce genre de tâches. Ce à quoi le jeune homme lui avait répondu par une pique acerbe sous-entendant que sans ses muscles presque inexistants il n'était rien, et avait eu pour effet de définitivement tirer un trait sur la possibilité d'une entente entre les deux Veilleurs. Mais le dragon, aussi honnête soit-il, n'était pas revenu à la charge une fois le fond de sa pensée clairement expliqué.
Hormis Eel, Ajihad ne s'était jamais aventuré plus loin que sa petite maison dans la forêt. C'est vrai, il y avait toujours eu tout ce dont il avait besoin, là-bas. Les après-midi de sa jeunesse, il en avait passé de nombreux allongé dans l'herbe de la clairière qui bordait sa maison, ou au milieu du petit bosquet qui se trouvait non loin. Sa famille était suffisamment éloignée de la population pour qu'il puisse prendre sa forme draconique en toute sérénité, limitant le risque de rencontre infortunée. Il se rappellerait toujours des moments qu'il avait passés, sans se soucier de ce qu'il pouvait faire, sans s'inquiéter de l'impact que ses émotions pouvaient avoir. Maintenant... maintenant, c'était différent. Dès qu'il songeait à sa véritable nature, à simplement essayer de se transformer, il balayait aussitôt cette idée de son esprit. À quoi bon, il ne savait même pas ce qui l'attendait.
Le jeune homme avait toujours été difficile à impressionner. Et souvent, réussir à attiser sa curiosité faisait de lui un admirateur convaincu. Il ne s'attardait jamais sur quelque chose d'anodin, et même les détails les plus insignifiants devaient être particuliers pour qu'il y prête vraiment attention. Tinuviel avait réussi l'exploit de le fasciner. La cité était majestueuse, son architecture élégante se fondant parfaitement avec la forêt qui l'entourait. Ses camarades d'expédition n'avaient pas menti lorsqu'ils la lui avaient vanté ; elle était même plus belle que ce qu'il s'était imaginé.
Le convoi finit par s'arrêter au point de rendez-vous, après avoir légèrement continué son trajet. Les marchandises furent inspectées de fond en comble, pour vérifier qu'aucune ne manquait, et si Ajihad avait craint qu'Ancolie ne se jette sur un morceau de nourriture ou objet pouvant l'intriguer, il n'en avait rien été. L'Alcopafel était restée sans bouger aux côtés de son maître, qui lui avait simplement murmurer de rester tranquille. C'était tellement une habitude que parfois, il avait tendance à oublier qu'il savait parler aux animaux.
Les Veilleurs comptaient rester à Tinuviel pour un moment encore, au moins pour le reste de la journée. Le trajet retour serait tout aussi long, alors ils avaient bien le droit de respirer. Chaque membre du groupe n'avait aucun problème quant à l'idée de se séparer, à condition de se retrouver quand le moment serait venu. Si le jeune homme était assez impatient à l'idée de se trouver un coin tranquille où il pourrait se mettre à dessiner tout ce qu'il verrait, de l'elfe le plus atypique à la plus belle merveille d'architecture de la ville, il comptait d'abord passer par une taverne. Parce qu'il avait soif. Et il voulait au moins trouver de quoi boire... dans une ville pareille, ce genre de chose ne manquerait certainement pas. Sauf qu'alors qu'il s'apprêtait à s'aventurer un peu au hasard dans les rues de la ville, quelqu'un d'une carrure bien plus imposante que la sienne l'attrapa par l'épaule. Il reconnut au premier éclat de voix l'elfe qui secondait l'expédition.
-Alors gamin, t'es sûr que tu veux pas que quelqu'un qui connaît la ville t'accompagne pour faire le tour ? Lança-t-il, son sourire moqueur se faisant ressentir jusque dans ses mots. Tu risquerais de te perdre.
Silencieusement, le garçon se frotta le menton, semblant faire mine de réfléchir quelques instants.
-C'est vrai, tu as raison, commença-t-il, je devrais demander à quelqu'un qui à l'air de connaître la ville. Tu devrais aussi, c'est pas bon que quelqu'un d'aussi peu futé que toi se promène seul...
Et c'est ainsi qu'Ajihad, avec l'air le plus neutre du monde, partit à la recherche d'une taverne, laissant derrière lui un Veilleur atterré.
Avec Ancolie qui gambadait joyeusement près de lui, l'Obsidienne finit par trouver un endroit qui ne semblait pas trop bondé de monde... enfin, par rapport à ce qu'il avait déjà pu voir. Il s'installa autour d'une table un peu isolée, et aurait pu se contenter d'un verre d'eau et de quelques minutes dans cet établissement -qui, soyons honnête, le mettait mal à l'aise- s'il n'avait pas entendu quelque chose qui avait titillé son attention. Ou plutôt... quelqu'un. Il avait vu une jeune femme à l'air plutôt... espiègle ? s'approcher d'un groupe d'elfes qui avaient perdu contre l'alcool, et s'il n'entendit pas clairement ce qu'elle leur avait demandé, il comprit qu'elle avait profité de leur ivresse pour les arnaquer. Il plissa les yeux. De quel droit pouvait-elle esquiver de donner une pièce quand lui devait être obligé de payer ? En plus, ce n'était pas comme si les boissons coûtaient très cher... Il ne la quitta pas des yeux, et elle répéta la même opération avec un serveur, qui semblait complètement sous le charme. Ajihad plissa tellement les yeux qu'il aurait pu en garder des rides. Visiblement vexé, il finit par se lever. Mais plutôt que de sortir, il s'approcha d'un pas décidé de la table de cette jeune femme, peu importe qu'elle se soit trouvée à côté de la sienne ou à son exact opposé. Bras croisés, sourcils froncés, il la dévisagea de manière assez... insistante. S'il y avait bien une autre raison qui pouvait pousser le jeune homme à approcher quelqu'un, c'était l'énervement. Il n'aimait pas vraiment son attitude. Lui, il avait l'air d'avoir 15 ans et pourtant, on ne lui faisait jamais ce genre de faveurs, alors pourquoi aurait-elle le droit de boire gratuitement ? Tout simplement injuste.
-Ce n'est définitivement pas un endroit pour les petits garçons. Tu t'es perdu ?
C'était une femme aux cheveux roux, comme il avait pu en croiser tant d'autres, à ceci près que les siens étaient plus brillants. Bras croisés, il se contenta de soupirer, et le sourire charmeur de la jeune femme sembla à peine effleurer le mur qu'était Ajihad.
-C'est pas non plus un endroit pour les escrocs, râla-t-il. C'est malvenu d’extorquer des bières comme ça, vous pouvez pas payer comme tout le monde ? Les bières n'ont pas l'air d'être incroyablement chères, et dans le pire des cas, limitez votre consommation...
Il ne s'était pas montré extrêmement agressif, simplement incisif, comme à son habitude. | Yukina MiyamaDissidence • Faction Espionnage Monde : Eldarya
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La jeune femme se mit à rire aux éclats quand le bonhomme la traita d'escroc et étant accusée d'extorcation. - Que c'est hilarant mon petit. Saches que rien n'obligeait ces hommes à me payer quoique ce soit et pourtant ils l'ont fait. Le succube finit par faire un signe au garçon afin qu'il s'assied à table. En voilà une proie de choix pour se rassasier. Ou du moins la créature verrait ce que cela allait donner au fil de la soirée. La jeune femme dévisagea le gamin et finit par déceler quelle bête il était. - Il est rare de voir des gens de ta nature. Et qui plus est un si jeune âge et en taverne. Pour prouver ses dires précédents, la belle fit signe au serveur qui aussitôt lui ramena un nouveau verre. Lui indiquant au passage qu'il finissait également son service dans une heure. - Je t'attendrais sagement, mon beau serveur, lui avoua la douce tout en effleurant la main de son fan. Voyant les yeux lourds de sens de son hôte, Yukina souria en coin avant de balancer dans la plus simple teneur et sans limites qu'elle paierait le tavernier en nature. La diva avait l'habitude de se faire aborder par les plus grands précepteurs de la tolérance, de la sagesse et du respect. Tous ces principes, la divine n'en avait que faire, de un, parce que c'est dans sa nature de pouvoir se faire exaucer ses désirs et de deux parce que les désirs des autres étaient son plat favori. Jusqu'à l'éclatement du cristal, vivre dans l'excès était son passe temps. Aujourd'hui, bien que plus rare, mademoiselle n'hésite pas à assouvir ses plus tendres pulsions lorsque l'occasion se présente. - Quoiqu'il en soit, tu sembles bien loin de ta patrie. Et on ne peut pas dire que l'endroit soit très fréquentable pour un petit de ta trempe. Ton papa et ta maman t'ont laissé un quartier libre, si tu as besoin je peux m'occuper de toi, j'ai un peu de temps devant moi, dit la jeune femme en se léchant la lèvre. Le garçon en face d'elle était perplexe face à ce que dégageait la sublime. La merveilleuse était en train de tester les limites de son interlocuteur, cherchant jusqu'où elle pouvait obtenir des informations. Elle essaya d'en déduire qui il était. - Déjà dragon, aucun doute la dessus, votre goût est assez originale. Après… hum…on peut oublier les faerys fous… je dirais habitant… ou plutôt veillée, bien trop solennelle sur les déboires qu'ont des gens dans une taverne. Ai-je tout bon, mon garçon? Demanda le succube tout en s'approchant de son visiteur en passant par-dessus la table, espérant le prendre dans la toile de son désir. La jeune femme se ravisa quelque peu, histoire de mieux le surprendre ensuite. Le jeune homme semblait bien décidé à faire payer la jeune femme des consommations qu'elle avait eu. Ce mioche allait la mettre dans un sacré embarras si elle n'arrivait pas à le mettre dans sa poche au moins par un toucher, le reste des contacts avec ce dragon, n'en serait que du bonus. La belle finit par faire la moue, tentant un élan de compassion. - Tu sais la vie est très dure depuis que l'éclat du cristal a eu lieu. Je ne trouve pas de travail hormis des bandits qui profite de moi et finisse par me jeter quelques pièces... Qui me permettent à peine de me nourrir. A force d'être consideree comme telle, je ne sais plus comment faire...Un peu de clémence. Tu es bien de la veillée, n'est-ce pas? N'êtes-vous pas là pour venir en aide aux créatures démunis par cette crise? La belle prit son visage entre ses mains, essayant de prouver son désarroi. - Cette vie est trop injuste. C'est toujours les mêmes qui s'en sorte et quand on a rien dans la vie. On vient encore vous en retirer ! S'exclama fortement la jeune femme ce qui eu l'effet de faire se retourner plusieurs tables autour des deux connaissances. |
Ajihad attendait ce qu’elle avait à dire. Elle avait l’air de savoir ce qu’elle faisait. Il écoutait patiemment, attentivement… jusqu’à entendre un mot.
« Dragon ».
Comment…
Comment est-ce qu’elle savait ? Le fait qu’il soit un dragon… était-ce si évident ? Aux yeux des autres, il n’était qu’un simple Faery. Il pensait qu’il se cachait bien, qu’il se dissimulait suffisamment sous son apparence chétive pour qu’il soit impossible de reconnaître ce qu’il était… Personne n’était censé le savoir. Pas même cette femme. Non, il devait se calmer… C’était probablement hypothétique. Oui. Hypothétique. Elle essayait juste de le tester. De le déstabiliser. Elle avait l’attitude de ce genre de personnes dont il se méfiait, si tant est qu’il ne se méfiait pas de tout le monde. À partir de ce moment, le jeune homme se ferma complètement. Pas question de lui faire confiance… il ne pouvait pas. En tout cas, pas aussi facilement. Et certainement pas à une personne qui avait réussi à deviner son appartenance raciale aussi aisément.
Drapé dans son silence, Ajihad vint prendre place sur le siège en face d’elle, restant à une distance raisonnable. Il avait l’habitude qu’on le prenne pour un enfant, lui qui avait l’air de n’avoir qu’une quinzaine d’années, et qui se distrayait facilement. Il allait lui prouver qu’elle avait tord de le juger si simplement. Le regard à moitié dans le vague, il passa une main sur la tête d’Ancolie, qui venait se blottir contre sa jambe.
-Vous avez raison… mes parents auraient pu faire ça s’ils étaient encore en vie.
Et tout en parlant, il gardait l’air le plus plat du monde, comme si rien ne pouvait l’atteindre. Intérieurement, il était mort d’inquiétude, et son anxiété dialoguait directement avec son inconscient. Elle avait beau être sublime, le dragon était presque complètement insensible à ses charmes. Il était beaucoup trop focalisé sur ses pensées internes, incapable de songer à autre chose. Et lui qui n’aimait pas le contact, il se dégagea brusquement lorsqu’elle prit son visage entre ses mains. Qu’est-ce qu’elle essayait de faire, au juste ? Sonder son âme ? Quel genre de magicienne était-elle ? Il secoua la tête. Il avait toujours ce regard loin de son interlocuteur. Ajihad ne regardait jamais dans les yeux lorsqu’il parlait et pourtant, il ne se montrait jamais intimidé. Parce qu’il ne l’était pas. Il était simplement… distrait. Et son esprit était sans cesse envahi de pensées quand il alignait ne serait-ce qu’une simple phrase. C’était pour ça qu’il se perdait si souvent, si facilement, et qu’il finissait par ne plus écouter.
Elle voulait tester ses limites ? Elle essayait de savoir ce qu’il était, ce qu’il voulait ? Bien. Puisqu’il ne lui faisait pas confiance, il n’avait pas l’intention de se laisser avoir, qui quelle soit. Ici, à Tinuviel, il n’avait pas souvenir qu’il y ai qui que ce soit d’autre de la veillée, à part lui et ses camarades. Il ne risquait donc pas le moindre problème s’il se montrait un peu… sec, avec elle.
-Je le sais, que la vie est dure depuis l’éclatement du cristal. Elle l’était même avant. Je suis pas un gamin, et j’ai bien plus d’expérience que ce que vous tendez tous à penser, quand bien même je resterais très jeune.
Il fit tourner une pièce dans sa main, celle-là même qui lui servirait à payer la boisson qu’il venait de commander.
-J’étais proche, quand le cristal a éclaté. J’ai vu le chaos que ça a généré, j’ai vu le mal que la folie a pu engendrer, mais je suis resté impuissant, comme beaucoup de réfugiés. Et je sais que depuis toujours, certains hommes tuent parce qu’ils n’en n’ont pas le choix. D’autres le font par plaisir, comme… les bandits qui ont tué mes parents, mon frère et mes sœurs. Je ne reproche pas le vol à une personne qui manque de nourriture, je ne reprocherai pas non plus que l’on demande de l’aide en étant dans le besoin, parce que c’est normal ! Et c’est d’accord si vous n'avez pas de quoi payer votre boisson, je ne te le reproche pas.
Le jeune homme soupira, marquant une pause dans ses paroles. Il restait très calme, pesant chaque mot qu’il exprimait, les choisissant avec le plus grand soin.
-Mais vous êtes malhonnête. Je le vois dans votre regard, dans votre façon de leur demander les choses. J’ai aucune idée de ce que ça vous apporte, de payer cet homme différemment, et je n’ai pas besoin de le savoir, j’ai déjà ma propre opinion.
Ajihad commençait à se sentir mal à l’aise. Il y avait trop de monde, trop de regards posés sur eux, et cette femme était beaucoup trop proche… Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas du tout ça. Mais il devait se reprendre. Rester calme. Ne pas relâcher ses émotions. Tout irait bien… il n’avait pas à s’en faire.
-La vie est injuste. Les hommes sont injustes. Et certains essayent de faire qu’ils le soient, mais c’est impossible, faut pas se voiler la face. Et vous n'avez pas l’air d’être une personne qui soit véritablement sans le sou ou en difficulté. Je sais différencier les gens qui mentent, et ceux qui font preuve d’honnêteté. Mais… soit. Je ne vous forcerai pas à payer vos boissons, si vous acceptez de donner une pièce à ce serveur pour le récompenser du travail qu’il fait. Et si vous voulez tellement me prouver que vous êtes honnête, alors laissez cet homme tranquille, il a sans doutes d’autres personnes desquelles il doit s’occuper. | Yukina MiyamaDissidence • Faction Espionnage Monde : Eldarya
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Le gamin allait lui donner du fil à retordre. La jeune femme allait devoir lui couper l'herbe sous le pied. S'il voulait de la malhonnêteté, elle allait lui en donner. La jeune femme se leva et commença à délasser son corset. - Laisses-moi te prouver que tes allégations sont fausses et que, ce que tu fais là est n'y plus n'y moins que de l'abus de pouvoir, affirma-t-elle en continuant de se déshabiller. Elle n'avait jamais d'argent sur elle, elle n'en avait jamais besoin car elle forçait la générosité des gens. La jeune femme finit par se retrouver nue en plein milieu de la taverne sous les yeux ébahis et désireux des gens présents sur place. La sublime lança ses habits sur la table. - Vas-y, vérifies ! Vois-tu une quelconque bourse et une pièce d'argent ? Clama la demoiselle en tournant sur elle-même d'une lenteur calculée. Avant de faire face au garçon, pour lui demander si elle devait rester encore nue longtemps. La diva s'asseya sur la table, jambes croisés, dans le plus simple appareil et finit par caresser la joue du jeune garçon, le voilà enfin dans la toile de la belle. Maintenant, soit il avait déjà vu un succube et allait comprendre les tenants et aboutissants de ce qui lui arrivait et que malgré ses désirs, il ne ferait qu'assouvir ceux de la démone. Soit, il ne connaissait absolument rien de cette race et elle allait devoir lui apprendre que parfois il vaut mieux savoir se taire et surtout en taverne, lieu de cotoiements des bandits. Pour le garder sous contrôle, le tavernier et le garçon, la divine devait refaire le plein d'énergie. - Ne bouges pas mon petit, lui demanda Yukina pendant qu'elle se rua sur une personne bien ivre pour l'embrasser. Une fois effectuée, elle demanda d'oublier à cette personne ce baiser, ce qui ne serait pas difficile vu la quantité d'alcool qu'avait ingurgité la personne. Le succube avait retrouvé une énergie maximale, que ses yeux en luisaient. Elle se rapprocha alors du jeune homme. - Bien ! Où en étions-nous ? Ah oui, tu devrais me rhabiller s'il te plaît! Après tout, c'est à cause de toi que je suis sans vêtements sur le dos. La créature vit le garçon s'exécuter, tentant de lutter contre les désirs de la jeune femme. Il habilla la demoiselle, puis celle-ci lui intima l'ordre de se rasseoir. Les gens finnissèrent par détourner le regard. - Vois-tu, il n'y pas pas de malhonnêteté dans ce monde, juste des gens de pouvoirs, et le pouvoir est l'aphrodisiaque suprême. Saches que tu perds ton temps pour des broutilles et histoires de tavernes. Tu ferais mieux de retourner jouer avec tes amis de la veillée, balança la diva accompagnant le geste à la parole, ce qui libéra le garçon de son emprise. Elle s'empara d'un des verres que lui avait apporté le tavernier et l'engloutit cul sec. Cependant, elle vit que le garçon n'avait pas bouger, celui-ci était stoïque, réfléchissant à vitesse grand V. La jeune femme soupira, bien qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas avoir d'ennui véritable ce soir. Yukina avait tout calculé, elle exerçait un tel pouvoir sur le tavernier qu'il en aurait oublié qu'il était ensorcelé. - Tu sais, l'argent c'est surfait. Par contre, les plaisirs de la chair, ça plaît à tout le monde comme paiement mais tu es encore trop jeune pour le comprendre, petit dragon, soupira la désireuse. |
Vraiment, Ajihad détestait qu'on le traite comme un enfant. « Mon petit », « tu es encore trop jeune pour comprendre... », il avait quand même plus d'une vingtaine d'années et grâce à sa mère, il avait acquit beaucoup plus de connaissances qu'on ne pourrait le penser ! Mais le plus pénible dans tout ça, c'est qu'il avait du mal à rester de marbre face à l'attitude de la femme. Elle était si belle que ça en devenait presque envoûtant et le jeune dragon sentait que quelque chose clochait avec elle. Il voyait bien la simple attraction qu'elle exerçait sur ceux qui l'entouraient, la facilité avec laquelle elle les persuadait de l'écouter... Il avait déjà entendu parler de ces créatures pour qui la séduction était le principal moyen de survie, mais qu'il soit tombé nez à nez avec l'une d'entre elles ne l'enchantait pas du tout. De plus, là, il était clairement contraint d'abdiquer. Elle n'avait rien sur elle. Rien à part... des formes magnifiques, trop parfaites pour être décentes, et il fut bien heureux qu'elle lui demande de la rhabiller. Secouant la tête, il exécuta docilement son ordre -car cela ressemblait bien plus à un ordre qu'à tout autre chose-, les joues rougies par la gêne. Le plus dérangeant dans toute cette histoire, c'était que tous les regards s'étaient braqués sur lui, des regards emplis d'indignation et de mécontentement. « Bravo, bel exemple que tu donnes des veilleurs, Ajihad... ». Pourtant, le garçon ne pouvait pas s'empêcher de flairer de la malhonnêteté derrière son discours. Quelque chose ne tournait pas rond. Il se sentait mal à l'aise, dérangé, certes, mais n'éprouvait pas une once de culpabilité.
Il ne savait pas si c'était de la chance ou simplement parce qu'il avait un attrait et un intérêt absolument inexistants pour les plaisirs de la chair, mais il sentait l'emprise de cette femme sur lui moins forte que celle qu'elle pouvait exercer sur les autres. Portant une main à sa poitrine, il serra contre lui le talisman qui lui servait de collier, qu'il avait gardé de sa sœur depuis la mort de celle-ci. Le sentir au creux de sa paume le rassurait lorsqu'il n'était pas bien, qu'il sentait que quelque chose n'allait pas. Tinuviel était une ville charmante, pourtant, mais au milieu des elfes, ce n'était qu'un inconnu de la Veillée et cette femme était peut-être même une menace pour lui sans qu'il n'en aie encore conscience. Il se rendit compte à quel point il était vulnérable seul, livré à lui-même, et qu'il n'y aurait personne pour le protéger s'il lui arrivait des ennuis. S'il paraissait stoïque à l'extérieur, fixant l'étrange créature assise face à lui avec un air ahuri, toute sa candeur et sa sérénité s'étaient enfuis à l'intérieur. Mais il ne fallait surtout pas qu'il cède à la panique. Hors de question qu'elle pense qu'elle pouvait faire de lui ce qu'elle voulait. C'est pourtant toujours si dur de rester de marbre lorsqu'on est inquiet... Il prit une grande inspiration, prêt à finalement lui adresser la parole, mais se figea au moment où elle prononça de nouveau le mot « dragon ». Est-ce qu'elle bluffait ? Comment... comment pouvait-elle vraiment le savoir ? Il devait faire attention. Très attention. Il sentit pourtant une petite boule de fourrure contre sa jambe et lorsqu'il baissa les yeux, Ancolie avait braqué son regard innocent sur lui. Tendant une main pour lui caresser la tête, il se sentit légèrement rassuré par sa présence que toute cette agitation lui avait presque fait oublier.
-Je reconnais que j'ai jugé trop vite, soupira-t-il. Vous n'avez effectivement pas d'argent sur vous.
Il porta à ses lèvres la boisson qu'il avait demandé, la laissant doucement couler dans sa gorge, savourant cette douceur qui l'aidait à se détendre un peu plus.
-C'est juste qu'à en voir la façon dont vous leur parlez, on croirait que vous n'êtes pas en détresse et que vous voulez juste profiter d'eux, ajouta-t-il, interloqué.
Une chose était sûre, le tact et Ajihad, ça ne faisait pas bon ménage...
-Je ne dis pas que c'est le cas ! Se rattrapa-t-il. Je me pose seulement des questions. Vous savez, j'ai beau avoir l'air jeune, je suis un peu plus âgé que ce que je parais. Je n'ai absolument aucun attrait pour « les plaisirs de la chair », comme vous dites. Je trouve qu'il y a beaucoup d'autres moyens de se divertir ou de passer du temps avec les autres... Mais soit, ce n'est pas moi qui vais vous dicter votre conduite. Si c'est ça qui vous plaît, alors faites ainsi, mais ne cherchez juste pas à abuser de la confiance des autres. Ils pourraient vouloir abuser de la vôtre en retour.
Si Ajihad avait l'air innocent dans chacune de ses paroles, il ne l'était qu'à moitié. Chacun de ses mots était choisi avec soin, pour qu'il ne tente pas d'éveiller trop de soupçons venant de la femme. Après tout, ça arrivait parfois de rencontrer des personnes qui semblaient plus jeunes que ce qu'ils étaient réellement.
-Par contre... est-ce que vous pourriez arrêter de m'appeler « petit dragon » ? C'est un peu gênant d'être comparé avec des créatures pareilles... Je suis un Faery, moi.
Il lui adressa un sourire enfantin qui semblait sincère mais en réalité, le Veilleur feignait simplement la candeur et la naïveté ; il savait terriblement bien mentir lorsqu'il le fallait. | Yukina MiyamaDissidence • Faction Espionnage Monde : Eldarya
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L’intérêt de la jeune femme envers le jeune garçon fut attisé lorsqu’il avoua que les plaisirs de la chair, ne l'intéressait guère. Yukina ne pût s'empêcher de se lécher les lèvres et de faire claquer sa langue, tellement cette situation l’excitait. Elle ne retint des paroles du jeune homme que le fait qu’il soit éventuellement vierge et qu’il commençait à être bien embêtant pour elle de faire ce qu’elle désirait, notamment qu'il soit le frein à sa nuit d’ébats avec l’elfe serveur.Les pensées fusaient dans la tête de la démone. Que devait-elle faire pour que le morveux la laisse tranquille? Le soumettre totalement dans la toile de sa séduction? L'humilier? Ou encore le tuer dans une nuit d'ébats en le vidant de toute sa force vitale ou en laissant son corps calciné au détour d'une rue? Une grimace arracha le visage de la jeune femme, mais même une telle tête la rendait séduisante à souhait. Yukina finit par lâcher un soupir et prena son ton de diva, un ton hautain à la limite de la menace.- Qui abuse de la confiance de qui au juste? Je n'accorde pas ma confiance à n'importe qui et sûrement pas à des types dans ton genre. Tu peux me mentir autant que tu le veux mais saches que ton odeur en dit long sur toi. Les gens sérieux ont une petite odeur de charogne. Tu portes cette odeur blanc bec.La jeune femme changea de ton, prit une voix mielleuse et ajouta en se jetant sur le jeune garçon, attrapant d'une main ses joues.- Je me dévoue volontiers pour te montrer ce qu'est le désir, cours après ce que tu n'as pas et tu comprendras que l'envie est insatiable. Tes envies se perdront dans tes pensées en attendant que ressurgisse la liberté de tes désirs. Et tes désirs… seront de ne plus être cette personne si sérieuse, profitant de la vie de chaque instant pour toi et non pas pour les idéaux que les gens t'ont ancré dans ta petite cervelle de petit toutou pourri gâté alors que même ces gens là ne t'accordent pas leur confiance. Au final, tu n'existes pour eux que pour ramener la baballe. Alors… ne me parles pas de confiance! Personne ne fait confiance à personne depuis l'éclatement du cristal. Arrêtes de vivre dans une utopie mon garçon. En continuant comme ça tu cours à ta perte, et je me délecterais du spectacle lorsque cela arrivera.Le succube finit par se détourner, lâchant prise. Ce jeune ne l'intéressait plus, elle perdit tout intérêt car au final le gamin ne lui attirerait que des ennuis. La belle n'en avait pas besoin actuellement ni jamais d'ailleurs, la diva détestait ces gens qui parce qu'ils ont vécu des choses marquantes se retrouvait à être trop imbus d'eux même et à vouloir rendre justice à la pauvre et l'orphelin. Elle engloutit son verre, alla parler au serveur, lança un regard au garçon indiquant quelle en avait finit à Tinuviel. La belle sortit de la taverne.Quelle belle merde, et surtout quel merdeux, pensa la rouquine. Si un jour, elle recroise ce morveux, ça ne serait sûrement pas en taverne et elle se permettra de lui faire comprendre ce qu'est la vie. La jeune femme disparut dans la nuit, laissant une envie inassouvis de se délecter de la faune locale. | | | |
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