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Cela faisait un peu trop longtemps [Ft. Alexiel]

Neige A. Ivarr
Veilleur d'Ombre •  Traquenuits
Neige A. Ivarr
Veilleur d'Ombre • Traquenuits
Monde : Eldarya
Race : Faery
Magie : Champs de Force
Affinité Cristalline : Bleue
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Humeur : Poupipou pipou pipou
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Sam 21 Mar - 20:40






Cela faisait un peu trop
longtemps


ft. Alexiel

S'il était administrativement devenu difficile de prendre une permission depuis ces deux dernières années, on ne peut pas dire que Neige ai fait grand chose pour y remédier. Il y avait tant de chose à faire qu'il était inconcevable pour chacun de ne faire autre chose qu'aider. Bien sûr, ceux qui avaient de la famille étaient vivement encouragés à prendre soin les uns des autres. Neige n'a jamais tardé à envoyer un courrier alors que les postes saturaient pour savoir si ses parents allaient bien. Leur missive est par ailleurs arrivée dans des délais impressionnants. Mais force est ravie de constatée que les inquiétudes de Neige furent épargnées et que ses deux parents n'ont pas soufferts du terrible incident du cristal bleu. Ils exprimaient cependant leur réticence à la laisser travailler dans ces conditions. La Garde, nouvellement Veillée était-elle réellement apte à continuer à prendre soin d'eux ? De l'équilibre d'Eldarya ? Neige en tout cas y croyait fermement.
C'est pourquoi ses lettres furent plus brèves et avec le temps, plus froide.
Au moins autant que son propre prénom.

La jeune femme aimait bien se rendre à Orlonde, que ce soit pour le travail ou bien par simple envie. Neige trouvait que cette ville était ce qui se rapprochait le plus d'Orphyr de là où elle était. C'était un moyen pour elle de se sentir un peu plus proche de chez elle, bien qu'elle ne l'avouerait jamais à voix haute. Officiellement, l'alcool était bon (même si elle n'en buvait pas beaucoup) et on pouvait y faire de bonnes trouvailles en termes équipements que les Purreko factureraient assez lourdement s'ils avaient mis la pattes dessus.

Ses colocataires ne savaient pas qu'elle était sortie, mais peu importe. Elle serait sans doute de retour avant même qu'elles n'aient finies leurs propres tâches.

Toujours est-il que Neige avait rapidement traversée la forêt grâce à de grands sauts et des pirouettes dont elle avait le secret et a ainsi gagnée la ville. Lorsque les grands chemins se sont fait apparaître, elle déambula autour des passants, des marchants qui semblaient vouloir gagner la ville et se faufila à travers. Pour les gens, elle n'était au milieu qu'une petite fille frêle lambda qui marchait un peu vide, sa discrétion faisait qu'elle ne marquait pas vraiment les esprits. Une fois Orlonde atteinte, Neige ne savait pas vraiment ou se rendre, mais le simple fait de déambuler lui procurait un bien fou. C’est vrai que venir par ici était un pur caprice, mais quand on n'a pas de famille à visiter (le voyage serait trop long pour toutes les choses qu'elle avait encore à faire), le moindre que l'on puisse faire est d'y répondre. C'est une certaine touffe blonde qui passa très près elle (ou plutôt elle de lui, vu qu'elle était celle qui se faufilait) qui attira son attention. Elle se stoppa net dans la rue, les yeux en soucoupe.

-"Est-ce que c'est toi ?" Prononça Neige à voix haute, sans aucun contrôle.

Manière d'aborder un inconnu dans la rue = 03/20.
S'arrêter aussi brusquement dans la rue eu pour conséquence de manquer de peu de bousculer quelqu'un. Neige se décala rapidement, manquant de trébucher, pour reculer de quelques pas, afin de ne pas gêner les passants. Elle essayait de ne pas quitter cette personne à l'allure si particulière des yeux. Neige avait peur que si jamais elle tournait la tête, elle ne le reverrait jamais.
Alexiel
Dissidence • Faction Espionnage
Alexiel
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Monde : Eldarya
Race : Démon
Magie : Envoûtement
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Grade : Simple membre faction d'espionnage
Humeur : En relation passionnel avec son déni
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Dim 22 Mar - 1:46
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Et quand je ferme les yeux, je me souviens, je me souviens qu'a travers son regard je me disais : c'est chez moi.

Extrait du Journal d'Alexiel
Il se faufile habilement entre les corps, Alexiel. Aujourd’hui, ça grouille de monde, bien plus que d’habitude… Tant mieux. Plus les corps se frôlent, plus il devient invisible. Plus les visages se croisent, moi le sien marque. Plus les voix se succèdent, moins l’on entendra la sienne. La foule a toujours été l’amie de la discrétion et, par conséquent, celle de l’espion. Autrement dit, la foule était son alliée.

Sa présence à Orlonde n’en serait que plus prolifique. S’enfoncer dans les terres des réfugiés, aussi proche des veillées était risqué, mais nécessaire. L’information était le nerf de la guerre et Alexiel savait très bien qu’on paierait chère celles venant du front ennemi. Ici, dans l’anonymat, en passant pour un Faery comme les autres, il allait pouvoir se gorger des rumeurs alentours, des nouvelles de ses compatriotes et peindre un tableau généraliste mais au combien précieux de la situation actuelle. Une mission comme celle-ci le récompenserait très certainement de quelques jours au calme et il ne demandait pas mieux. La collecte d’information, il préférait ça à l’action. Jusqu’à maintenant, les rencontres musclées ça ne lui avait pas trop réussit. Les combats le forçaient, quelques fois, à dévoiler l’héritage Daémonique de son paternel, hors son anonymat garantissait aussi sa sécurité. Même après dix ans, Alexiel n’avait pas oublié la menace, il cauchemardait encore de cette main qui se tendait vers son visage. C’est pour cette raison qu’il n’avait pas remis un pied à Orphyr et qu’il fuyait autant qu’il le pouvait les endroits ayant été marqué de sa présence. Des mesures de précaution coûteuses, plus mue par le trauma que par une réelle volonté de prudence.

Aujourd’hui, il était passé d’échoppe en échoppe, écoutant en feignant de regarder les marchandises. Les commerçant bavards, échangeant avec les clients sur des sujets divers étaient une vraie mine d’or d’information. Quand le sujet l’intéressait, Alexiel se faisait passer pour un voyageur curieux et demandait avec innocence des précisions. C’est fou ce que ça aimait parler, un commerçant, encore plus quand l’achat d’un produit était en jeux. Au bout de quelques heures de travail, il avait déjà largement de quoi s’acheter quelques jours de vacance.

C’est en traversant la foule, décidé à finir son travail correctement par quelques visites supplémentaires que sa voix à percuter ses oreilles.

Sa voix.
Ta voix.

Elle avait changé, muée, comme-ci enfin les années s’étaient décidées à lui donner un timbre plus adulte. Mais, elle avait encore des sonorités d’enfance, des notes qui le ramenait à cette époque, à Ophyr, cette époque qu’il avait tenté d’oublier sans avoir eu le courage de le faire vraiment. Immobile, Alexiel, il sait qu’il doit avancer, se fondre dans la foule, faire comme-ci il n’avait rien entendu mais son corps trahit son hésitation. S’il se retourne. S’il te voit, il sait que ce sera la fin. Ce serait mal. Ce serait la pire des erreurs à commettre, une faute professionnelle, personnelle, impardonnable. On n’était plus le garçon d’autre fois… Et il avait trop peur de vouloir le redevenir.

Ne te retourne pas, crétin.


Mais son visage se tourne déjà. Il revoit tes cheveux rosés valser dans le vent, il réentend les rires d’autrefois, ça se serre déjà dans le cœur en même temps que ça bondit. Il ne faut pas. Il ne faut pas, tu vois, quand il est partit c’est autant la famille qu’il avait trouvé, que l’amour inavoué qu’il ressentait qu’il avait choisi d’enterrer.

Ne te retourne pas.

Mais les talons tournent déjà. Les yeux bleus qui croisent le tien. Il ne sait pas s’il doit s’alarmer du cœur qui s’est figé. Les mêmes cheveux roses, les traits moins ronds, plus adultes, mais ces mêmes grands yeux, ce même regard.

Merde…


Il sait qu’il doit fuir, maintenant. Si il ne le fait pas, ce sera terrible pour lui, ce sera terrible pour toi.


✩ ft. Neige ✩ 2020

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Neige A. Ivarr
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Dim 22 Mar - 22:24






Hier je suis morte, demain saigne encore, je tombe dans ta lumière


ft. Alexiel

L'homme semblait se reconnaître au son de sa voix. Il s'est retourné.
C'était lui.
Les yeux de Neige écarquillèrent en reconnaissant ces deux saphirs. Il avait grandit, c'était indéniable. Il était maintenant plus grand qu'elle. Ses grosses joues avaient disparues pour laisser place à un visage fin, mais au final, il était le même.
Alexiel.

Ce sont des syllabes qui ne sont jamais ressortis de sa bouche, pas depuis son départ. Neige avait presque oubliée comment les prononcer. C'était il y a combien de temps, huit ans ? Neuf ans ? Tout à changer, et pourtant Neige se sentait la même. Sa simple vue l'avait fait retombée en enfance. Quand les malheurs n'étaient pas arrivés. Cependant il était parti et il était prêt à le refaire.

-"Ne t'avise même pas de faire un pas de plus, ou je jure que je te frapperais. Alexiel." Avertit Neige, contrôlant à peine sa voix sous le coup de l'émotion, très consciente de l'envie flagrante de fuir de son interlocuteur.

Neige avait déjà rassemblé du maana dans ses jambes, prête à piquer un sprint au cas où il prendrait son avertissement à la légère. Elle s'en servit en partie pour bondir à ses cotés et effleura légèrement son poignet, sans jamais le quitter des yeux. Neige n'était même pas sûre de pouvoir se permettre une telle familiarité après tant de temps passé sans lui. Elle avait grandit et lui aussi, outre ce qu'elle souhaitait ce n'était malheureusement pas ensemble.

-"A quel moment est-ce que tu t'es dit que c'était une bonne idée de nous quitter ?" Souffla-t-elle, légèrement. De me quitter.

Finalement Neige avait juste attrapée sa manche, comme quand ils étaient enfants. Mais n'était-elle pas retournée dans ces temps insouciants en replongeant dans ces yeux ?

Parce qu'elle était en permission, la jeune femme s'accorda le droit d'être égoïste : en se donnant du temps. Du temps que Neige n'avait jamais pu partager avec Alexiel.

Damn. Le revoir avait définitivement mis du sel sur une blessure non cicatrisée.
Alexiel
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Alexiel
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Lun 23 Mar - 4:40
Des images me reviennent  comme des braises sous la cendre
Et quand je ferme les yeux, je me souviens, je me souviens qu'a travers son regard je me disais : c'est chez moi.

Extrait du Journal d'Alexiel
Immobile. Il a presque peur de respirer, comme-ci le moindre souffle d’air pourrait te faire disparaître ou faire disparaître le peu de courage qui lui reste. Il a peur, peur de te voir t’approcher mais encore plus peur de voir son corps se détourner. Incapable de bouger, incapable de parler, il sait pourtant qu’il doit te fuir. C’est pour lui, autant que pour toi. Pour sa sécurité comme pour la tienne. C’est ce qu’il se dit, ce qu’il s’est dit toutes ces années pour tromper la douleur, essayer de lui donner une bonne raison d’exister, une bonne raison de ne plus culpabiliser. Il sait qu’il doit partir, mettre fin à sa mission, fuir Orlonde et ne plus jamais y remettre les pieds. Il pourrait trouver tout un tas de justification auprès de Dànaé et de ses supérieurs pour ne plus jamais être autorisé à s’approcher des terres des réfugiés. Il pourrait. Il devrait. Et pourtant il ne bouge pas, incapable de détourner son regard du tien, il ne réalise que maintenant à quel point le poids du mensonge a été fort, à quel point il s’est fourvoyer. Depuis le début, il ne t’avait pas oublié. Pourtant, dieu seul sait à quel point il avait essayé. Il avait banni ton nom, celui de tes parents et de ton village. Il avait essayé de graver dans sa mémoire des centaines de visages pour noyer le tien. Des années à se bourrer le crane de sentiments factices pour taire ce qui comptait vraiment, ce qui faisait réellement battre dans la poitrine. Et là tout lui revient, le retour du boomerang trop puissant. Il devrait fuir. Il doit fuir. Mais il ne le fait pas. Autour, il n’y a rien, et quand tu bondis vers lui il n’y a plus que toi. Il ne sait pas quelle signification donner au nœud complexe de sentiment qui le bouleverse. Il t’aime autant qu’il te déteste en cet instant. Il voudrait te dire de t’en aller, de ne surtout pas le toucher. Tu n’as probablement aucune idée, Neige, d’à quel point tu comptes. Tu n’as probablement aucune idée, Neige, de ce que tu représentes pour lui. Tu n’as probablement aucune idée, d’à quel point son amour pour toi est désespéré.

« … Je. »

Les mots se noient, le sang bat les tempes. Il n’avait rien et, à la fois, tant à te dire. Une rose dans son jardin dont on revoit enfin les pétales, une pierre précieuse, un fragment d’avant qu’il se rend compte qu’il veut étreindre du tout en ayant peur de voir le rêve et l’illusion glisser entre ses doigts. C’est mal. Son absence de mouvement est mal. Le fait qu’il ne t’ai pas rejeté avec la violence du monstre qu’il peut être est mal. Il suffit de tes yeux pour que la faiblesse poindre et qu’il se sente humain. Seulement, on ne peut plus, n’est-ce pas ? Il a enterré le rêve secret d’une vie dans tes traces le jour où il a discrètement fermé la porte de chez toi, au petit matin.

« … Je ne pouvais pas. »

Il n’ose pas te nommer, comme-ci ça te rendrait enfin réelle et tangible.
Il devrait te mentir.
Mais il ne peut que te dire la vérité.

« Je ne pouvais pas rester, ça vous aurait causé des problèmes graves, à toi, ton père… Je ne pouvais pas. Le village ne voulait plus de moi quand ils ont compris… Si j’étais resté, s’ils avaient tous compris que vous m’aviez accueilli en sachant ce que j’étais ils… Ils vous auraient rejetés aussi. »

Ça noue la gorge, il se déteste d’être aussi faible, d’être honnête, d’avouer la vérité, que ce n’était pas à cause de toi mais pour toi qu’il était parti. Et cette main sur sa manche qui l’immobilise. Ça brûle dans le gorge, ça transperce d’émotions trop fortes, tu lui a tant manqué.

« Et je ne voulais pas que tu sois détestée par ce village que tu aimais tant. »

Maintenant il faut partir.
Alors pourquoi je ne bouge pas ?
Maintenant il faut tourner des talons, tout a été dit, au revoir.
Alors pourquoi j’ai la lèvre qui tremble ?
Maintenant il faut laisser Ophyr au passé.
Alors pourquoi ça brûle autant ?

Tellement bouleversé, qu’il a oublié de se retenir de pleurer.


✩ ft. Neige ✩ 2020

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Mar 24 Mar - 23:46






Cela faisait un peu trop
longtemps


ft. Alexiel

Neige n'avait pas bougé le long de son discours. Entendre sa voix, le toucher du bout de ses doigts, c'était renforcer la réalité du moment. Le voir se retourner, c'était la briser encore plus. Ils étaient tous les deux dans la rue, sur un trottoir fréquenté, mais pour Neige, c'était comme s'ils étaient dans une bulle, hors du temps. Le village qu'elle aimait tant... ? Il a fait ça pour elle ?
Orphyr était un berceau, une accroche, un lien avec Alucard et Solveig Ivarr. Un lien avec Alexiel. Ce qui l'importait était leurs relation à eux quatre. Les autres n'ont jamais compté. Ils n'ont jamais compris son besoin de partir. De rejoindre un corps militaire sans doute trop épais pour la gamine frêle qu'elle était. Neige s'était amusée à Orphyr, y avait grandit, mais ses accroches avec les habitants n'étaient pour la plupart que superficielles. Elles n'étaient en rien l’authenticité de celles de ses parents, d'Alexiel.

Ils étaient une famille. Ils étaient une famille ensembles. Elle, Alexiel, Alucard et Solveig. Son fardeau aurait du être le leur. Ils pu du partir ensemble. Ils auraient dû. Si l'on pouvait remonter le temps, elle le retiendrait sans doute. Neige courrait derrière lui, le résonnerait, lui crierait dessus, l’étreindrait. Avec des si on referait le monde. Tout cela n'était jamais arrivé.

Un triste mélange de colère, de joie, d'incompréhension traversait les yeux de Neige. Ils étaient loin derrière tout ça maintenant. Était-ce trop idéaliste de penser qu'ils pourraient retourner à ce qu'ils avaient avant ? De pouvoir mener à nouveau leur vie d'antan ? Orphyr était loin derrière. Elle avait un nouveau travail, une nouvelle vie et sans doute lui aussi.

Elle voyait le bras d'Alexiel s'en aller et se sentait d'une totale impuissance, tellement impuissante qu'elle ne maintint pas la prise qu'elle avait sur sa manche. Qui était-elle pour l'empêcher de partir à nouveau ? Cela faisait putain de neuf ans. Il avait sans doute reconstruit sa vie. Trouvés de nouveaux amis, peut-être trouvé un nouveau chez lui, des gens pour l'aimer.

Mais pourquoi voyait-elle les larmes rouler sur ses joues ? Comment pouvait-elle encore retenir les siennes ?

Comment Alexiel pouvait-il se permettre de partir à nouveau ? Neige n'allait certainement pas vivre avec de nouveaux regrets. Toutes ces années à se dire qu'elle aurait du le voir venir. Qu'elle aurait du le retenir. Qu'elle n'avait pas senti la grandeur, la totalité de son mal-être pour prévoir ce qu'il ferait. Il était là devant elle cette fois-ci. Pourquoi ses jambes étaient si difficiles à bouger ? Pourquoi angoissait-elle encore de ce qu'il allait dire ou faire ? Pourquoi ne disait-il pas son nom ?

Non, Neige n'aura pas ce regret-là sur la conscience. Pas encore.

-"Ne pars pars."

Ce sont les mots qu'elle aurait voulu dire ce jour là, si elle l'avait suivi au travers du pas de la porte.

Neige lâcha la manche d'Alexiel et passa maladroitement ses mains dans ses multiples poches à la recherche d'un mouchoir, de quelque chose, la confusion l’empêchait de bouger aussi adroitement qu'elle le voudrait. Excédée, impatiente, impulsivement, elle posa ses mains nouvellement emmitouflées de ses immenses manches de tissus fleuris sur les yeux d'Alexiel et essuya ses larmes, l’empêchant de voir les siennes couler. Quand elle s'en rendit compte, ne souhaitant pas lui faire porter le fardeau de cette eau salée qui coulait de ses yeux, elle nicha sa tête dans le cou du blondinet, essayant ses propres larmes sur son épaule, s'enivrant de son parfum. Un parfum d'enfance. Le parfum de ses souvenirs. Le parfum d'un homme.

Il était quand même sacrément plus grand. Son épaule plus dure aussi.

Puis, Neige se releva aussi tôt.

-"Maintenant on est quitte." Plaisanta-t-elle doucement, souriant, comme si elle n'avait jamais pleuré. Comme si tout allait bien.

-"Orphyr n'est qu'un lieu, ce sont nos souvenirs ensembles qui comptent." Murmura Neige doucement.

Neige n'avait plus parlé de lui à table, ou dans n'importe quelle autre instance nécessitant un partage oral avec son père et sa mère, d'Alexiel. Ils avaient compris et ne l'avaient plus mentionné non plus.

Mais la douleur avait toujours été présente.

-"Si ces vieux chnoques avaient quoi que ce soit à dire sur toi, crois moi ils auraient finis accroché à un arbre pour le reste de la journée. Tant bien même étaient-ils tous contre toi, tant bien même qu'ont aurait pu quitter le village, sache nous l'aurions fait. Pas par peur d'eux, mais par amour pour toi. Tu sais bien que papa comme moi n'aurions pas eu grand chose à faire de leur grande bouche. Et puis... Et puis..." Neige gesticulait, paniquait, sanglotait en même temps. Une sorte de mélange de joie, de tristesse, de peur de le reperdre à nouveau débordait de ses balbutiements.

Elle pensait que tout était partie sur l'épaule d'Alexiel, mais au final, comment des années de frustrations pouvaient-elles partir aussi vites ?

Enfin, comment Neige pouvait-elle se résoudre à le frapper pour sa tentative de fuite quand elle n'était même pas foutu de finir une simple phrase sans bafouiller ?
Alexiel
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Mer 1 Avr - 16:40
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Et quand je ferme les yeux, je me souviens, je me souviens qu'a travers son regard je me disais : c'est chez moi.

Extrait du Journal d'Alexiel
Ne pars pas.

Tout en lui hurle : oui. Mais tout nous convainc qu’on va devoir. Il est fini le temps de l’enfance, cette époque où on se promenait dans les bois, où on allait collectionner les cailloux pour faire des concours de ricochet. Fini le temps où on se chamaillent du coude pour avoir la dernière cuillère de soupe et les sorties nocturnes interdite à pouffer pendant qu’on rampait jusqu’à la porte en se pensant discrets pour aller compter les étoiles et y trouver les dessins célestes, à se croire de grands explorateurs du ciel. Aujourd’hui on avait grandit, toi, lui. On te dépassait d’une tête, désormais, même sur la pointe des pieds tu n’arriverais pas à dominer. C’était finit. Pourtant on aurait vendu la terre entière pour y retourner, pour revenir à cet avant. Alexiel avec tous ses regrets, quand t’essuies ses yeux, qu’on se retrouve là avec le tissu imprégné de ton odeur sous le nez et qu’on comprend qu’on aurait crevé d’envie de te voir grandir. La fierté que ça aurait été, de te voir devenir de plus en plus belle chaque jour et de pouvoir regarder de la plus provocatrice des façons les garçons du village. De pouvoir fanfaronner, leur dire, “bah ouais mon gars, c’est moi qu’elle vient réveiller tout les matins”. On aurait aimé, tu vois, pouvoir profiter de ses jours encore, toujours, être comme les deux doigts de la main. On sait très bien quel chemin on aurait pris si il n’y avait pas l’accident ce jour-là. Alex sait, on sait, qu’on aurait plié bagage en même temps que toi pour te suivre à la garde sous prétexte qu’il fallait bien un chaperon pour te surveiller, on aurait soupiré, fait croire que c’était la pire des corvées alors qu’on t’aurait suivit juste par besoin d’être en ta compagnie. Cela aurait été chouette, le plus beau des scénarios. Seulement l’histoire n’avait pas choisie cette voie. On a peur de comprendre que nos chemins ne se sont recroisés que pour un court et unique moment. La tête sur notre épaule on lutte de tous nos muscles, il faut fuir mais le corps meurt d’envie de t’étreindre, de sentir ta chaleure encore une fois, de se convaincre que tu es là et tout envoyer foutre pour ne plus jamais te lâcher, toi la soeur, l’amie, l’unique, la dulcinée. Lutte Alexiel, lutte vieux frère, tu sais qu’on a pas le droit, qu’on a choisi, depuis Dànaé, un chemin dont on ne pourra plus s’écarter. Neige, tu vois encore en nous le garçon d'autrefois sans te douter de tout le sang qu’on a sur les mains.

Pourtant, rien ne bouge, on sait et en même temps on fait semblant de ne pas savoir. Quand tu sanglotes, là, au milieu de cette foutue rue, à dire que tu l’aurais suivit, que tu l’aurais défendu, que le lieu importait peu tant qu’on était ensemble, il se sent faillir. Le coeur bat dans le mauvais sens, on se dit ce qu’on ne devrait pas se dire, parce que l’espoir tue, parce qu’on s’était promis de plus perdre à ce jeux là. Mais face à toi on redevient l’enfant qui réclame sa maman, qui venait dans ta chambre et faire des cabanes pour raconter des histoires et faire fuir les fantômes de l’orage.

Lentement, on ose passer les bras autour de toi, caresser tes cheveux d’une main et embrasser ton crâne.

« Pleure pas imbécile. »

Sinon on va pleurer aussi.
Sinon on va pleurer encore plus que toi.

« Fallait pas en faire autant pour moi… Mais je suis heureux, d’entendre que tu aurais pu. »

Parce qu’on t’aurais, nous aussi, suivit jusqu’au bout du monde.

« Et je suis désolé si je t’ai rendue triste. »

La partie encore un peu consciente de l’esprit murmure qu’on doit partir, te quitter à tout prix. Mais le coeur bat trop fort, trop vite, et du coin de l’oeil on remarque les passants qui nous observe curieusement. On doit avoir l’air de deux cons, dans cette foule, à s’étreindre, sans doute qu’ils imaginent des histoires d’amours interdites et pleines de drames. Et bien qu’ils imaginent ces imbéciles. Niche la tête sur ton épaule pour ne plus voir ces gens au monde si étriqué. Puisque dans tout les cas on aura mal, autant s’enivrer avant.

« Je ne pars pas tout de suite. Enfin, je ne pars pas si tu restes avec moi jusqu’à demain matin. »

Juste une dernière journée, une dernière nuit sous les étoiles et ensuite, promis, on te dira adieu.

T’es devenue beaucoup trop belle et moi je suis devenu beaucoup trop laid.



✩ ft. Neige ✩ 2020

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Sam 5 Déc - 23:08






Cela faisait un peu trop
longtemps


ft. Alexiel

Neige avait été surprise lorsqu’il avait refermé son étreinte sur elle. Il lui avait parlé, doucement. L’avait rassurée, s’était excusé, lui a même offert de rester avec lui jusqu’au lendemain. Neige s’est détendue quand il s’est mis à caresser ses cheveux. Elle se sentait comme à la maison. C’était réconfortant, un peu nostalgique aussi.

Avec plaisir. » Neige a souri.

La Veilleuse n’a même pas pensé à ses colocataires qui remarqueraient sans aucun doute son absence nocturne. Ses souvenirs avec Alexiel étaient ceux qui comptent. Sa permission se terminerait ce soir. Elle savait qu’elle n’avait ni gardes ni tâches à accomplir si ce n’est dormir. Au pire l’aurait-on convoquée dans la nuit ? Neige décida qu’elle enverrait une missive au QG sur le chemin, un léger pincement sur la conscience. Après tout elle aurait la fin de son après-midi, de sa soirée ainsi que sa nuit avec son ami. Au pire y gagnerait-elle quelques remontrance de la part de son Chef de Veillée ou encore son Gradé, mais son temps passé avec Alexiel valait largement la chandelle.

Neige se détache de lui, un peu à contrecœur et attrape sa main aisément pour le tirer avec elle dans les rues d’Orlonde. La chaleur qu'elle avait ressenti contre lui s'estompait un peu. Elle tourne son visage vers lui pendant qu’ils marchent, comme si elle avait besoin d’une assurance qu’il était toujours la malgré la sensation de la main dans la sienne.

Il faut que j’envoie un message au travail pour leur dire que je ne rentre pas ce soir. » Dit-elle gentiment sans trop prêter attention à la route. Elle rajouta immédiatement : « Ne t’inquiète pas ils sont compréhensifs, c’est juste que comme ce sont eux qui m’hébergent, je préfère prévenir plutôt que de les laisser s’inquiéter. »

Neige n'avait pas osé parler tout de suite de la nature de son travail, c'était plus par habitude en réalité. Ses seuls contacts avec le monde extérieur (à Eel) étaient ses parents et ils voulaient à peine entendre parler de ce qu'elle faisait. Juste lui répéter incessamment de tout lâcher et de revenir au bercail.

La volière n’était vraiment pas loin, avertir ses supérieurs est à peine une formalité, Neige préfère cependant couvrir ses arrières avant que l’une des colocataires ne signale son absence. C’était compréhensif, avec l’incident du cristal tout le monde était tellement plus aux aguets. De nombreuses agressions étaient arrivées depuis. C’est pourquoi la politique de la Veillée de l’Ombre (ou du moins de son chef) était claire sur ce point présent : quoi qu’il arrive toujours prévenir en cas d’imprévu. (Sauf pour les missions d’infiltration bien sûr.)
Neige continua de tirer Alexiel quelques minutes toujours en profitant de la chaleur de leurs mains, avant d’arrive à la volière où plein de Sowidges de tout âges pouvaient les observer depuis leur perchoirs. Elle n’était pas venue beaucoup par ici, mais voir tous ces petits oiseaux la faisait toujours sourire.

Est-ce qu’il y a un endroit où tu voudrais aller ? » Demanda Neige alors qu’elle écrivait assez rapidement sa missive, détachant sa main d’Alexiel.

Neige releva la tête, l’observant tout en attachant le morceau de papier à la patte de l’animal. Neige n’avait pas besoin d’aller voir le propriétaire pour aller payer. La ville d’Orlonde soutenait officiellement et publiquement les activités de la Veillée. Celle-ci jouissait en conséquence de certains privilèges. Un échange de bon procédé était sans doute un terme plus correct, ils protégeaient la ville et la ville les aidaient avec leurs communications.

Il y a ce petit endroit juste devant la ville à côté des remparts qui ressemble beaucoup à cet arbre derrière la maison à Orphyr. Mais il est déjà tard, j’ai peur qu’ils ne ferment bientôt la ville. » Commença Neige.

En effet, Orlonde était une grande ville fortifiée. La scission du Cristal avait provoqué énormément de catastrophe dont des raids de montres. En réponse à cela, le Roi d’Orlonde avait décrétée la fermeture les remparts dès les premières lueurs de la nuit et les rouvrait tôt le matin.

L’arbre dont Neige parlait plus tôt était un grand pin sylvestre qui couvrait une grande partie de la cour de sa maison à Orphyr. Elle avait beaucoup essayé d'y grimper plus jeune, elle et Alexiel y ont passé beaucoup de temps.

Il y a ces tavernes pas très loin aussi, »continua-t-elle, « la bière y est bonne, la nourriture aussi, mais c’est un peu bruyant et il y a du monde. »

Neige avait supposé avec son commentaire qu’il n’aimait pas spécialement les endroits bondés, dû à leur passé commun. Mais le temps était passé, l’eau avait coulé et la vérité était simplement qu’elle n’en savait rien. Alors elle attendait qu’il exprime une préférence si préférence il avait. En fait elle l’espérait, parce qu’elle était tellement embrouillée par leur rencontre soudaine qu’à part la clarté de ses esprits qui lui disait d’aller prévenir son boss de la prolongation de sa sortie, le reste arrivait à peine à suivre.
Neige ne savait pas comment lui demander ce qu’il était devenu, ce qu’il avait fait après son départ, par où avait-il voyagé ?

C’est là qu’elle vit un bébé Sowidge se poser sur la tête de son ami, en plein sur ses cheveux.

Cela aurait pu être une vision tout à fait adorable, sauf quand on savait à quel point il détestait qu’on lui touche les cheveux.
Trahie par sa nervosité, elle ne put s’empêcher de rire, doucement.

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Cela faisait un peu trop longtemps [Ft. Alexiel]
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